L’ancien international espoir français, d’origine camerounaise, passé par la Juventus de Turin a loupé sa carrière de footballeur. Installé désormais au Nord de l’Angleterre, il a créé sa société (Elite Welfare Management) à l’adresse des footballeurs en quête de soutien, d’assistance et de conseils.

C’est l’histoire d’un ancien espoir du football français, né le 03 octobre 1982 dans le département de la Lekié au Cameroun, de parents camerounais, sous le patronyme de Essele. Arrivé en France à quatre ans, il est vite adopté par son beau-père, qui lui attribue le nom de Péricard. Grâce à son talent naissant de footballeur, il va intégrer le centre de formation de l’As Saint Etienne, à sept ans.

Après les débuts encourageant à Saint-Etienne et un transfère retentissant en 2000 à la Juventus, le Franco-Camerounais est vite tombé dans l’anonymat. Et pour cause : une vie d’excès (alcool et fille) et de gâchis qui a bifurqué un temps vers le néant. A 29 ans, alors qu’il a atteint le fond, en jouant en sixième division en Angleterre, à Havant & Waterlooville, il décide d’arrêter sa carrière de footballeur : « ma passion est partie ».

Il lance par la même occasion une structure d’accompagnement des joueurs professionnels étrangers désirant s’adapter à l’Angleterre (pour les prévenir du stress et de la dépression, les aider à apprendre la langue ou encore à trouver un logement)  nommée Elite Welfare Management.

Copine

En 2013, dans un entretien accordé en France football, il expliquait comment il est passé de la Juve à l’enfer de la prison. Tout est parti d’un message envoyé à son prof d’italien. Vincent Pericard raconte : «Avec deux autres Français du club, Abou Fofana et Frantz Bertin, on prenait des cours avec une enseignante très jolie. Un soir, à la maison, on envoie un message à la prof pour l’inviter à prendre un verre. Une heure après, le téléphone sonne : c’était Bettega (vice-président de la Juve) ! Il nous pourrit, nous demande pour qui on se prend à envoyer des messages à sa copine… »

Il ajoute : « On ne savait pas que c’était sa copine, nous ! On est convoqués et ils me prêtent à Portsmouth. C’était terrible car, à la Juve, ça se passait bien : j’étais meilleur buteur de la réserve. Je m’en suis voulu. J’ai ruiné ma carrière à la Juve pour un malheureux texto. Sans ça, ma vie aurait sans doute été totalement différente ».

Très affecté par ce prêt, Vincent Péricard déprime. Le manager de Portsmouth, Harry Redknapp, se demande ouvertement s’il a tiré le bon numéro (il avait, dit-on, impressionné Harry lors du match de Ligue des Champions Juventus-Arsenal). Plus tard, Vincent Péricard déclarera : « En arrivant à Portsmouth à l’intersaison, j’en ai bavé. Le choc des cultures a été terrible et ça m’a affecté. Même Harry disait “Péricard ne sait pas jouer au foot”, et c’est vrai que j’en touchais pas une les premières semaines. »

Las ! Tout comme les emmerdes, les blessures vont arriver en escadrilles, principalement quadriceps et ligaments croisés. Entre le 13 décembre 2003 et le 13 août 2005, il ne dispute aucun match et révélera plus tard avoir sombré dans la dépression durant cette période (« Le médecin me prescrivait du Prozac mais franchement, je ne le recommande à personne ce truc. »).

Paria

Une fois la rééducation achevée, en juin 2005, il s’entraîne avec les internationaux camerounais en France, à l’occasion d’un match amical des Lions Indomptables. L’ancien prodige devenu paria voulait bénéficier du nouveau statut des binationaux pour relancer sa carrière internationale. Arthur Jorge, le sélectionneur du Cameroun de l’époque, le juge toutefois encore très tendre pour la haute compétition.

Le 19 juin 2006, Stoke City (club ambitieux de D2, l’équivalent ailleurs de la troisième division) le recrute, pour trois ans et 15 000 £ de salaire mensuel. Tout comme à Portsmouth, ses débuts sont tonitruants (3 buts en 10 matchs). Puis commence une longue traversée du désert peu orthodoxe. D’octobre 2006 à mai 2007, il ne marque aucun but  (21 matchs). Les supporters lui reprochent une certaine lenteur et sa propension à tomber trop facilement.

Vincent Péricard est cependant loin de se douter que sa méforme sportive va vite devenir le cadet de ses soucis. Fin août 2007, une banale infraction routière commise dix-huit mois plus tôt vient bouleverser sa vie.

Le 6 mars 2006, Vince s’était fait flasher près de Plymouth à 165 kilomètres/heure sur l’A38 (limitée à 112 km/h) au volant de sa Mercèdes. Le hic, c’est que Vincent Péricard est un récidiviste des gros excès de vitesse.

Pour éviter les ennuis, il avait alors tenté de feinter la patrouille en déclarant que son beau-père, Jack, était au volant… Ce dernier, contacté par la police britannique, était tombé de haut. Et pour cause : Jack vit en France et n’avait pas mis les pieds en Angleterre depuis presque quatre ans ! Le 24 août 2007, le tribunal de Plymouth condamne notre Franco-camerounais à quatre mois de prison pour « entrave à la justice ».

Prison

Le 22 septembre 2007, il sort de prison sous le régime de la liberté conditionnelle, muni d’un bracelet électronique et d’une dérogation pour pouvoir jouer en soirée. Il ne rejoue cependant que très peu en équipe première et est prêté à Southampton en Southampton en mars 2008.

Après la promotion de Stoke en Premier League en 2008, il joue encore moins et connaît un nouveau prêt à Millwail en février 2009. Le 25 février 2009,  alors qu’il joue seulement son deuxième match sous les couleurs de Millwail,  il se blesse très sérieusement à la suite d’une rupture du tendon d’Achille. Son prêt est subitement terminé.  Il est libéré de son contrat avec  Stoke City à la fin de la saison 2008/2009.

En 2009, il signe à Carlisle United, en football Leaufue one,  la troisième division anglaise, où il ne dispute qu’une dizaine de matchs avant de rejoindre en janvier 2010, il s’engage à Swindon Town, qui évolue dans le même championnat. Après 18 mois son contrat n’est pas renouvelé et Péricard s’entraîne alors avec le club de Bounemouth sans parvenir à décrocher un nouveau contrat. En octobre 2011, il signe à, Havant & Waterlooville en 6e division anglaise, et annonce finalement la fin de sa carrière de joueur en janvier 2012.

 






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